mardi 4 mars 2008

Présentation du projet « lève-parpaing »


Numéro de publication du brevet d’invention :

2 879 639

Parution au bulletin officiel de la Propriété Industrielle N°25 du 23 juin 2006.

Inventeur : Emmanuel LALLEMAND


Présentation de l’outil :

1) Genèse

2) Mode d’emploi

3) Caractéristiques techniques

4) Solutions apportées

- gain de temps

- amélioration de la qualité du travail

- préservation de la santé des utilisateurs



Genèse

Postulat :

Le métier de maçon est un métier très physique dans lequel on demande aux ouvriers d’être rapides dans l’exécution de leurs travaux, de faire du travail de qualité et de « souffrir en silence ».

J’ai pu le constater par moi-même en étant confronté à la réalité sur plusieurs chantiers.

Après avoir travaillé de façon traditionnelle dans l’entreprise de construction BULLIER (Chaussin, JURA 39), j’ai imaginé un outil qui simplifie la manipulation et la pose des parpaings lors de la construction qui améliore la qualité du travail, augmente la cadence, tout en préservant la santé des utilisateurs.

Conception :

Il s’agit d’une pince articulée avec système de verrouillage breveté.


Mode d’emploi

Le « lève-parpaing » : appareil maniable et simple d’utilisation.

L’utilisateur dispose l’appareil à plat sur le parpaing à maçonner, les deux extrémités latérales enserrant le parpaing. A partir de cette position, il saisit la poignée principale d’une main et la poignée latérale de l’autre. Il crée ensuite un couple de force en tirant la poignée principale vers le haut, tout en maintenant l’outil en place grâce à la poignée latérale. Automatiquement, le système de verrouillage bloque l’appareil en position de serrage maximum, ce qui permet à l’utilisateur de porter et de déplacer le parpaing en toute sécurité ; il lui suffit de déposer ensuite le parpaing à l’endroit choisi (mur en construction, palette,…) puis d’actionner la goupille de déverrouillage située sous la poignée principale. A la suite de cette action, l’outil revient dans sa position initiale, libérant le parpaing.

Le geste d’utilisation est très rapide et ne nécessite aucun apprentissage particulier pour permettre une utilisation optimale.


Solutions apportées

Gains de temps :

Grâce à cet outil, il n' y a pas de poses intermédiaires nécessaires.

En effet, quand on analyse le geste traditionnel du maçon, on s'aperçoit que les ouvriers saisissent le parpaing de façon latérale une première fois (les mains serrant les oreilles du parpaing) pour le poser sur le mur en construction de façon provisoire afin d'assurer une meilleure prise par le haut (les mains entre les "oreilles" du parpaing).

L'outil apporte une solution à ce problème car la poignée centrale permet au contraire d'effectuer tous ces mouvements en un seul temps, sans besoin de pose intermédiaire, qui par ailleurs occasionne bien souvent le dérèglement du rang de parpaings précédent.

Amélioration de la qualité du travail :

Revenons à notre description du geste traditionnel du maçon : lors de la pose, les ouvriers disposent les parpaings les uns à la suite des autres en les tenant par le haut, mais l'épaisseur des mains est supérieure au dépassement des oreilles du parpaing ce qui contraint la pose : les parpaings ne sont pas horizontaux, ils se suivent en étant tantôt inclinés à droite, tantôt inclinés à gauche. Ce phénomène est visible sur tous les murs en parpaings non crépis, même pour un oeil non expert. Le rang suivant, les ouvriers rattrapent l'horizontalité en jouant sur l'épaisseur de la couche de mortier.

L’invention répond à ces problèmes car elle permet une pose régulière et de qualité en demandant moins d'efforts aux ouvriers, tout en permettant l’économie d’une quantité de mortier non négligeable.


Préservation de la santé des utilisateurs :

Muni d’une poignée ergonomique, l’outil permet aux ouvriers de travailler dans de meilleurs conditions : il évite les agressions du matériau sur les mains, et, par un meilleur placement du dos, il permet de limiter les traumatismes dorsaux qui sont les facteurs principaux des arrêts de travail dans ce métier.

CF l’article tiré du journal « la prévention active » numéro 8 (2ème semestre 2000) : dossiers sur les maçons.

Le journal "La Prévention active" a été créé en 1997 pour informer les adhérents sur le travail effectué par les équipes médicales de l'AIST sur le terrain. Chaque semestre il présente, outre l'actualité de l'Association, des informations pratiques, des dossiers sur des secteurs d'activité et des exemples d'entreprises mettant en place une prévention des risques professionnels. Le journal est écrit par un comité de rédaction, composé d'administrateurs, de médecins et d'administratifs. Il est réalisé par l'agence BGC Toscane.


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